L’utilisation d’un banc ultra-son est la méthode la plus courante pour détecter principalement des défauts de délaminage à l’intérieur de la matière composite. L’opérateur utilise cet appareil de mesure pour impulser des ondes ultra sonores, qui vont effectuer un « parcours sonore » à l’intérieur des tubes carbone que nous utilisons pour fabriquer certaines bielles. C’est l’écho de cette onde, représentée par une courbe sur un moniteur, que va interpréter le contrôleur pour déterminer si le défaut est (ou non) acceptable, par rapport à un seuil déterminé.


Pour comprendre le principe du contrôle ultra-son, il suffit d’avoir en tête le phénomène d’un écho qui renvoie le son en haut d’une falaise. L’onde sonore met un certain temps à parcourir la matière (l’air dans cet exemple, la matière composite dans notre métier), et lorsqu’elle atteint un obstacle (la falaise, ou un défaut matière) l’onde est renvoyée au point d’émission. En fonction du temps que mettra l’onde sonore à revenir, et puisque nous connaissons sa vitesse de propagation dans la matière, l’ordinateur calcule la distance à laquelle se trouve le défaut par rapport à l’extrémité de la pièce (zone de départ de l’impulsion), et en recoupant avec des essais d’amplitude, nous parvenons même à déterminer avec précision la dimension du défaut, c’est tout ce travail d’investigation et d’expertise qui fait l’intérêt de ce métier. Qui aurait cru que mes cours de physique et mathématiques me poursuivraient jusque dans le quotidien de mon métier, certainement pas moi !